Fort Bravo - Désert de tabernas

Importance du positionnement intérieur

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Malgré le temps qui passe et l’âge qui avance, je suis resté un doux rêveur, et je ne me lasse pas de regarder les bons vieux westerns du bon vieux temps. Quand je dis que je ne m’en lasse pas, ce n’est pas tout à fait vrai, parce que ce genre de film (et d’autres), à présent, me laisse un sentiment de plus en plus dérangeant.

Tout vient du fait que, généralement, le scénario repose sur une histoire de vengeance. Et le protagoniste principal est prêt à tous les sacrifices pour faire payer l’homme qu’il poursuit pour un forfait souvent injuste et cruel.

En regard des lois du karma cette attitude est la pire qui soit. Parce qu’elle crée un lien très puissant entre le vengeur et le coupable du forfait. Et que ce soit dans cette vie-ci ou dans les suivantes, ce lien n’est pas prêt de se défaire.

De façon un peu ludique j’ai pris l’exemple des westerns, mais la vie courante nous confronte sans arrêt à cette typologie de situations, le plus souvent de façon moins dramatique heureusement, mais la problématique est la même. Si nous poursuivons de notre colère ou de notre haine celui qui nous a marché sur les pieds ou qui nous a lésé de façon parfaitement injuste ou bien pire, nous générons un lien karmique qui devra se solder un jour ou l’autre après bien des vicissitudes.

L’attitude théoriquement juste serait de ressentir de la compassion pour notre agresseur qui, en raison de la loi du retour, devra au bout du bout subir un retour de bâton. Mais l’idéal serait de pardonner. Le pardon a pour effet de dissoudre le lien karmique et donc de nous libérer d’un attachement karmique qui pourrait polluer notre vécu dans l’avenir.

Cependant le pardon sincère n’est pas forcément aisé. Surtout si nous avons subi un préjudice douloureux et irréparable. Alors, en pareil cas, pas plus fort qu’un autre, je m’efforce de passer mon chemin, sans alimenter et renforcer un lien karmique désastreux avec une personne que je souhaite ne plus jamais revoir.

Pour compléter cette question épineuse, je me sens bien incapable de « tendre l’autre joue » (pour reprendre une parabole biblique). Et même si j’ai bien envie d’en coller une à ce malotru qui m’agresse, je m’efforce de ne pas maintenir de lien avec mon agresseur en sombrant dans la rancune ou l’animosité. Selon l’importance du grief, la chose n’est pas forcément aisée, mais elle constitue l’attitude juste vers laquelle il faut tendre.

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