Je suis né en un temps et dans une société où le dimanche répondait à un rituel bien codifié. Le matin tout le monde revêtait une belle tenue pour aller assister à la messe. Lors du repas de midi, souvent, la famille se réunissait autour d’un menu amélioré et l’après-midi les hommes jouaient « aux boules », à la lyonnaise, tandis que les dames, assises à l’ombre, papotaient tranquillement. Le repos dominical était d’autant plus respecté que les semaines étaient longues et les heures de travail nombreuses et harassantes. Et il ne serait venu à l’idée de personne de remettre en question cette trêve hebdomadaire bienvenue.
Mais les temps ont changé.
De nos jours, rares sont ceux qui se rendent à la messe. Et de toute façon, des messes il n’y en a plus beaucoup, ne serait-ce que parce que les curés sont de plus en plus rares. Et, de toutes parts, le repos dominical est remis en question. C’est d’autant plus étonnant que la durée hebdomadaire du travail a sensiblement diminué. Pourquoi ce droit qui est resté intangible pendant si longtemps est-il si menacé aujourd’hui ? C’est sûrement parce que quelque chose a changé, mais quoi ?
La question du travail du dimanche est à mettre en relation avec le fait que « le jour du Seigneur » est une valeur en perte de vitesse dans notre société du vingt-et-unième siècle. Et il me semble évident que cette perte de repère n’est qu’un épiphénomène engendré par le glissement de l’ère des Poissons vers l’ère du Verseau. En ce qui me concerne, dans mon livre intitulé « Les cycles dans le temps long », j’ai daté le début de l’ère du Verseau à l’année 1963. Mais peu importe la date précise. Il ne faut pas être grand clerc pour se rendre compte que la multiplicité des ondes qui nous environnent de façon sans cesse plus intense depuis trois ou quatre décennies relève du signe du Verseau.
L’ère des Poissons a été marquée par des valeurs de « religiosité » et a permis à l’ère chrétienne de se développer. Avec l’arrivée de l’ère du Verseau, ces valeurs cèdent le pas à des valeurs de technicité innovante (« les nouvelles technologies ») qui reposent sur une mondialisation de la communication sous forme d’ondes.
A l’échelle des ères astrologiques, nous ne sommes qu’au début de l’ère du Verseau mais nous en sentons déjà les effets, effets qui d’ailleurs ne se sont pas encore tous faits sentir. Le fait de remettre en question le repos du dimanche revient à remettre en question une valeur de l’ère des Poissons qui n’a plus sa place dans l’ère du Verseau.
Le grand calendrier planétaire est à l’œuvre et ne peut pas être arrêté. C’est pourquoi ces changements sont inexorables et on ne peut que les accompagner. Aussi, dans cette période transitoire entre un système de valeurs ancien qui tombe en désuétude et un nouveau qu’on ne connaît pas encore, outre le fait d’être déstabilisé par la perte de repères, il y a lieu de nourrir sinon une inquiétude, du moins une grande vigilance pour veiller à ce que la déontologie et le respect du bien être de chacun soient respectés et même améliorés.
No Comments