Lorsque l’on pense à la méditation, le plus souvent vient à l’esprit l’image d’un yogi en position du lotus. Le monde peut s’agiter autour de lui, un avion peut passer dans le ciel, un chien peut aboyer de façon énervante, il ne bronche pas, il ne bouge pas, aucun muscle de son corps ne frémit. Cette image est vraie, mais elle concerne les méditants qui ont un nombre d’heures de méditation conséquent derrière eux.
Lorsque l’on débute dans cette pratique, on se rend compte que le corps physique réagit de façon imprévisible et indépendante de notre volonté. Ces mouvements du corps se répartissent en deux catégories.
En pleine méditation, il n’est pas rare que le méditant novice voie son bras se lever tout seul, ou bien son pied bouger de façon autonome. Parfois le méditant éclate de rire sans savoir pourquoi, à moins qu’il ne pousse des « ha ! » ou des « hoo » inattendus et incongrus. Il est communément admis d’appeler « instressings » ces mouvements autonomes du corps. Ils s’expliquent par l’un des effets immédiats de la méditation qui permet au corps de se détendre. En se décontractant, le corps libère des tensions nerveuses, des stress, qui maintenaient une contracture musculaire, un blocage inconscient ou tout autre négativité enkystée dans l’un des corps subtils.
Les mouvements yoguiques quant à eux, relèvent d’un autre effet de la méditation. Plus on passe de temps en méditation et plus le corps se spiritualise. Le niveau vibratoire s’affine, progresse, s’élève. Et le fonctionnement subtil du corps se modifie de façon à pouvoir accueillir un niveau de vibrations de plus en plus éthéré. Lors de cette progression le regard se tourne vers l’intérieur. Il ne s’agit pas d’une image littéraire, même si les paupières du méditant sont closes, son regard se tourne physiquement vers l’intérieur, c’est à dire que ses yeux se tournent physiquement et spontanément vers le troisième œil.
De façon plus visible, une pratique régulière entraîne une stimulation de la Kundalini qui a pour vocation de s’élever du chakra racine vers le coronal. Cette stimulation de la Kundalini génère des mouvements spontanés de la colonne vertébrale.
D’autres mouvements yoguiques interviennent encore, mais certains sont subtils et ne s’extériorisent que par une modification du comportement du méditant qui va dans le sens de plus de raffinement dans l’action. Ce processus s’accompagne d’une élévation de la pensée et de plus de respect de la vie.
Charles Caron Belato
www.lesyeuxouverts.net
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