Lunaison Pompei

La lunaison de Pompéi

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Lunaison Pompei

La lunaison de Pompei

Thème dressé pour le 15 Août 79 – 11h 16 à Pompéi.

Ce thème montre une belle étoile de David, ce qui pourrait donner à penser qu’il s’agit d’un thème auspicieux et paisible, cependant un examen attentif montre une réalité toute autre. C’est ainsi que plusieurs éléments le rendent remarquable à plus d’un titre.

Tout d’abord la présence de Mercure en conjonction partile avec la NL attire l’attention. Mercure (19°19 Lion) est séparé de la NL (19° 44 Lion) par 25’ d’orbe. Dans cette position il est combuste, il est brûlé par le Soleil. Bonatus écrivait qu’« une conjonction par corps avec le Soleil est la plus grande malchance qui puisse survenir à une planète ».

Cette idée est renforcée par l’examen des déclinaisons qui montre que Mercure et le Soleil se situent en parallèle de déclinaison avec seulement 1°46’ d’orbe.

Mercure est une « planète-caméléon » dont la nature est ni bénéfique ni maléfique mais qui reprend à son compte les attributs de la planète avec qui elle est en relation. Dans ce thème, son positionnement très intime avec le Soleil en fait une planète de Feu.

Cette caractéristique prend tout son sens lorsque l’on remarque que Mercure maîtrise la VIII. La VIII nous renvoie au Scorpion et à Pluton. Pluton qui lors du « grand Yalta » des Dieux antiques reçut comme royaume l’ensemble des mondes souterrains. C’est ainsi que Mercure, devenu dans ce contexte une planète de Feu, transfère cette caractéristique au monde du dessous en le rendant bouillonnant.

En astrologie, un indice est une présomption, deux indices provoquent une probabilité et à partir de trois on peut parler de quasi certitude.

Mercure constitue le premier indice, et Pluton le deuxième.

En effet, Pluton est maître d’Ascendant.

D’autre part, Pluton à 23°52 du Verseau se positionne en opposition à la conjonction NL/Mercure. Cet aspect positionne les maîtres de la lumière en conflit ouvert avec le maître de la nuit des profondeurs. Cette situation conflictuelle vient ajouter de la force au feu destructeur porté par Mercure maître de VIII.

D’autre part, la position dissonante de Pluton en IV en Verseau n’est pas sans conséquence. En effet la IV, représente l’endroit où l’on se situe, le sol. Avec un Pluton aussi velléitaire, on ne peut que craindre que le sol (la IV) ne se soulève (Pluton maître symbolique de VIII : les transformations) de façon imprévue (Verseau) et destructrice (Pluton, mort et renaissance, opposé aux luminaires, la vie).

Le troisième indice n’apparaît pas forcément en première lecture de ce thème : il s’agit de Mars.

Mars en Bélier qui ne reçoit que des bons aspects semble indiquer un malandrin batailleur réfugié chez lui et entretenant de bonnes relations avec ses voisins.

Cependant on ne peut contrefaire sa nature intrinsèque. En effet, Mars se trouve opposé au Nœud Nord avec très peu d’orbe : 1°18’. Et, facteur aggravant, Mars et le Nœud Nord sont en parallèle de déclinaison avec seulement 33’ d’orbe, ce qui a pour effet de combiner la nature maléfique de ces deux entités astrologiques.

L’astrologie occidentale est tentée d’utiliser les Nœuds Lunaires, mais elle ne le fait que du bout des lèvres avec une retenue pudique due à une difficile appropriation de la culture orientale.

Rahu, le Nœud Nord, a pour attribut la véhémence, l’inattendu, les soulèvements et Kétu, le Nœud Sud, amène soudainement une grande quantité d’énergie, ce qui peut provoquer des événements brusques.

C’est ainsi que Mars, bien disposé à prendre un peu de repos chez lui, se trouve incité par ces deux représentants d’un destin inexorable à laisser s’exprimer sa fureur coléreuse et à commettre quelque nouveau forfait.

Il eut été permis de considérer que, recevant un beau sextile de Saturne, Mars était enclin à la quiétude. Or, il n’en fut rien, ces deux tristes sires de sinistre réputation se sont entendus pour le pire.

Le quatrième indice est fourni par ce bon Jupiter qui, campant sur la porte de la maison VIII, a maille à partir avec la Lune Noire moyenne qui le prend sous les rayons d’une difficile opposition. Cette configuration mérite que l’on s’y arrête. En effet si Jupiter est opposé à la Lune Noire, cela signifie qu’il est conjoint à Priape. Jupiter amplifie tout et Priape dilate tout. La conjonction de ces symboles astrologiques sur la cuspide de VIII a pour effet de démultiplier sans aucune retenue le potentiel de la Maison VIII.

Il convient enfin de mentionner le puissant carré que forment la NL et Neptune (le gaz, la mer).

Interprétation.
La description du thème met un accent très appuyé sur deux notions principales :

– La chaleur : NL en Lion, Mercure combuste, Mars.

– Le sous-sol : la maison VIII, le Maître de VIII, Pluton, Mars (maître traditionnel du Scorpion).

A la lecture de ces éléments, les événements s’éclairent.

Les premiers mouvements du sol (IV en Verseau) ont provoqué une fissure dans laquelle s’est engouffrée l’eau de mer (Neptune carré à la conjonction NL/Mercure). La nature du sous sol (maison VIII) s’en est trouvée transformée (Pluton) ce qui a provoqué l’éruption volcanique (le Feu) de nature gazeuse (Neptune) et pierreuse (Saturne angulaire).

Cette manifestation destructrice de la Nature a été aggravée par la présence de Jupiter sur la pointe de VIII qui a joué son rôle habituel d’amplificateur.

L’implication très forte de la maison VIII met en évidence la nature mortifère de cette NL. Compte-tenu de la date très ancienne de cet événement, il est impossible de dénombrer exactement le nombre de victimes comme on le ferait de nos jours. Cependant on peut estimer à plusieurs milliers le nombre des morts.

Cette étude est extraite de mon livre intitulé : Les lunaisons

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