Le don d'ailleurs

Le don d’ailleurs

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Le livre est écrit sous forme de petits paragraphes ou de courts chapitres qui, à petites touches, dressent le portrait d’un don hors du commun. Geneviève Delpech se veut et se présente comme une personne ordinaire. Artiste peintre, veuve d’un chanteur célèbre, elle se rêvait une trajectoire de vie linéaire. Mais son livre, « le don d’ailleurs », est là pour témoigner de ce dont elle a hérité et qui, semble-t-il, a donné à sa vie une dimension tout à fait particulière.

Geneviève Delpech est une medium complète. Elle est tout à la fois clairaudiente, claivoyante et guérisseuse.

Malgré ce talent incroyable, on comprend aisément qu’elle n’ait jamais voulu en faire un métier. Voici un petit extrait du témoignage de Karl Zéro : « (…) Elle se met en quatre pour voir. Elle ne triche pas. (…) Si vous êtes à côté d’elle et qu’elle se met en état de voyance, elle se retrouve vite dans un état proche de la transe. Elle a très chaud ou très froid, très peur ou très mal. Elle ressent physiquement ce que la victime a enduré. C’est extrêmement éprouvant pour elle. Elle peut même être en proie à une espèce de panique. Là, il faut arrêter ».

Et pour couronner le tout elle a fait au moins une expérience de conscience modifiée que plus d’un spiritualiste aimerait bien expérimenter : « Pendant que je passais d’un élément à l’autre, j’avais la Connaissance. Je comprenais tout. Le pourquoi et le comment de l’univers. Je ressentais de la compassion pour tout : pour la fourmi, pour la feuille, pour l’eau … La vie était en tout et partout. Et la grande nouvelle, c’est qu’il n’y avait aucune différence entre la feuille et moi. J’étais le cheval, j’étais la fourmi … et je ressentais un amour inconditionnel pour chaque chose. Aucun jugement n’existait ni ne s’emparait de moi ».

Michel Delpech est présent partout dans ce livre. En creux on découvre sa personnalité. « Michel avait une double posture : il était à la fois en retrait et très présent. On sentait qu’il était dans la réserve pour ne pas impacter ce qui se passait mais qu’il dégageait beaucoup de sympathie ».

Contrairement aux préoccupations de Patricia Darré qui tente de trouver des explications ou en tous cas des applications scientifiques de la médiumnité dans son livre « L’invisible et la science », ici, il s’agit d’un livre de témoignage, tout simplement. Cette lecture est très agréable.

Et la dimension spirituelle, sous-jacente est omniprésente. « Sur place, Michel a eu une conversion foudroyante.

Quant à moi, en arrivant à Jérusalem, j’ai ressenti l’agonie du Christ. Qui suis-je pour ressentir l’agonie du Christ me demanderez-vous ? Pas grand-chose. Quelqu’un de perdu à la frontière de la fatuité et du dévouement qui se demande encore pourquoi on lui a fait l’honneur de ce don d’aller ailleurs, en éclaireur, qui me permet de rassurer autour de moi et d’aider un peu ».

La vie de medium revêt parfois un caractère tragi-comique. Sans donner de détails, Geneviève Delpech raconte comment elle a été reçue par Thomas Sankara, le président de la république du Burkina Faso. Son hôte fait de gros efforts pour la recevoir convenablement et pour lui être agréable. Il va jusqu’à déplacer un chef d’État africain qui était là pour un sommet afin qu’elle puisse jouir de la meilleure chambre d’hôte. Mais elle ne peut fermer l’œil de la nuit. « C’était comme si on m’enfonçait des aiguilles dans tout le corps. Sensation insoutenable, une véritable torture. Dans le cœur, dans le ventre, dans la cuisse, dans la tête ». Le lendemain Thomas Sankara lui demande si elle a bien dormi. Elle raconte alors sa mésaventure.

  • « Je ne comprends pas, répond-t-il, vous avez pourtant dormi dans le lit de mon meilleur ami.

Cet ami, c’était Kadhafi.

Peut-être n’avions-nous tout simplement pas le même niveau vibratoire. Quoi qu’il en soit, la literie n’était pas à incriminer ».

Comme je l’indiquais au début de cet article, ce livre est une succession d’anecdotes et de témoignages. Et, sans que cela soit dit clairement par l’auteur, on se rend compte que beaucoup de ces tranches de vie font allusion aux signes, une multitude de signes que Geneviève Delpech a reçus et reçoit de l’Invisible. Si je souligne ce phénomène, c’est que souvent, ces signes utilisent les nouvelles technologies.

A titre d’exemple parmi tant d’autres, je relève ce coup de fil émis par la sœur de Geneviève. Elle prétend que Geneviève lui a envoyé une croix verte qui prend tout l’écran de son téléphone portable. Bien sûr Geneviève n’a rien envoyé du tout. « Le lendemain, à cette heure-là précisément, on a appris la mort de notre père ».

On peut supposer que ces moyens de communication modernes ont un caractère éthéré qui est plus facile à manœuvrer par ceux qui sont de l’autre côté que les objets purement matériel. « L’écriture automatique nous demande des efforts d’énergie, les messages envoyés sur vos téléphones nous demandent moins d’efforts car seules nos pensées suffisent à imprégner le message sur vos téléphones ».

Les capacités de Geneviève Delpech s’exercent dans tous les domaines, depuis la prévision de l’arrivée des courses de chevaux jusqu’à la mise en garde contre le danger de mort. C’est ainsi qu’elle raconte comment elle a sauvé la vie du frère d’un ami. Elle l’a fait prévenir juste avant qu’il ne parte à moto vers un accident qui lui aurait coûté la vie. Et l’on ne peut que regretter que Michel Delpech n’ait pas voulu l’écouter. Elle l’a prévenu dès le début qu’un problème était en train de se déclarer dans sa bouche. Mais il n’en a pas tenu compte. Il n’a consulté un médecin qu’un an plus tard. « Quand on a découvert le cancer de la langue de Michel, le professeur lui a dit :

  • Si vous étiez venu un an plus tôt, on vous aurait opéré, c’était une formalité. Maintenant ce n’est plus opérable ».

Pour conclure, Geneviève Delpech a l’élégance de laisser la parole à André Pousse en citant un extrait de son livre « Touchez pas aux souvenirs ».

« Je ne suis pas un mystique furieux, mais durant toute ma vie, j’ai toujours eu l’impression d’être dirigé par quelque chose de très fort … par quelqu’un qui tirait les fils … qui me faisait faire, ou m’empêchait de faire des trucs en décidant pour moi. Dans les deux cas, ça a toujours été pour mon bien.

Finalement, c’est rassurant de croire à quelque chose. Personnellement ça tranquillise d’imaginer qu’il y a autre chose qui continue quand vous allez quitter la planète … que ça ne s’arrête pas au cimetière ».

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